Comment la météo influe sur les marchés céréaliers mondiaux ?

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Gros plan d’un soleil brillant derrière les têtes d’une culture céréalière
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Le marché mondial des céréales est un système complexe et interconnecté où les conditions météorologiques jouent un rôle essentiel dans la détermination de l’offre, de la demande et, in fine, des prix. Les conditions météorologiques ont une incidence directe sur le rendement des cultures, le calendrier des semis et des récoltes, ce qui en fait une variable clé que les investisseurs et les agriculteurs se doivent de suivre de près. 

Même un seul événement météorologique inattendu, comme une sécheresse dans le Midwest américain, de fortes pluies au Brésil, des précipitations au Vietnam ou un coup de gel tardif en Ukraine, peut perturber la production et avoir des répercussions sur le marché mondial, influençant les prix du maïs, du blé, du soja et d’autres céréales essentielles. Les événements météorologiques extrêmes, souvent dus à des phénomènes climatiques tels que El Niño et La Niña, peuvent entraîner une réduction des rendements des cultures et une diminution de l’offre, ce qui fait augmenter les prix. 

À l’inverse, des conditions météorologiques favorables peuvent entraîner des récoltes exceptionnelles et, ce faisant, orienter les prix à la baisse et entraîner une offre excédentaire. En outre, les conditions météorologiques régionales, telles que la mousson en Inde ou les vagues de chaleur en Europe, ont un impact significatif sur la disponibilité des céréales au niveau local et mondial. Les prévisions météorologiques et l’analyse des données sont devenues des outils indispensables pour les intervenants sur les marchés. 

Les investisseurs utilisent ces informations pour anticiper les perturbations potentielles de l’offre et ajuster leurs positions, tandis que les agriculteurs prennent des décisions de plantation et de récolte en fonction des conditions météorologiques prévues. Alors que le changement climatique introduit plus de volatilité dans les conditions météorologiques, comprendre comment la météo affecte les marchés céréaliers n’a jamais été aussi crucial pour quiconque est impliqué dans la chaîne de valeur agricole.  Dans ce guide, nous étudions les différentes façons dont les conditions météorologiques influencent la production et les prix des céréales et mettons en évidence les événements météorologiques clés qu’il convient de surveiller.

Points clés

  • La météo est un facteur déterminant du prix des céréales : les conditions météorologiques ont une incidence directe sur le rendement des cultures et, ce faisant, influent sur l’offre et la demande mondiales de céréales. Les épisodes de sécheresse, d’inondation et de gel peuvent perturber considérablement la production et, de ce fait, entraîner une hausse ou une baisse des prix.
  • Les phénomènes météorologiques extrêmes entraînent une volatilité des marchés : des événements tels que des sécheresses dans des régions de culture clés (par exemple, le Midwest américain, le Brésil, l’Ukraine) peuvent réduire les rendements et restreindre l’offre, en entraînant par là même une flambée des prix. À l’inverse, des conditions météorologiques favorables peuvent se traduire par des récoltes exceptionnelles et une baisse des prix.
  • El Niño et La Niña sont des phénomènes climatiques clés : ces événements climatiques entraînent d’importants changements de temps dans le monde entier, ce qui a un impact sur la production céréalière. El Niño apporte souvent des conditions sèches en Australie et en Asie du Sud-Est, tandis que La Niña provoque généralement des conditions plus humides en Amérique du Sud, ce qui a des répercussions sur les rendements.
  • Les conditions météorologiques régionales ont des implications mondiales : les moussons en Inde, les vagues de chaleur en Europe et les conditions d’ensemencement en Amérique du Nord jouent toutes un rôle essentiel sur le marché mondial des céréales, affectant non seulement les prix et la disponibilité au niveau local, mais aussi au niveau international.
  • Le changement climatique accroît l’incertitude sur le marché : l’imprévisibilité accrue des conditions météorologiques due au changement climatique accroît la volatilité des marchés céréaliers. Il est donc de plus en plus important pour les investisseurs et les agriculteurs de se tenir informés des prévisions et des tendances météorologiques.
  • Les données météorologiques sont essentielles à la prise de décision : les agriculteurs s’appuient sur les prévisions météorologiques pour prendre leurs décisions en matière de semis et de récoltes, tandis que les investisseurs utilisent les données météorologiques pour anticiper les perturbations des approvisionnements et ajuster leurs positions sur le marché en conséquence.
  • La gestion des risques est cruciale : la compréhension des impacts météorologiques permet aux intervenants sur les marchés de mieux gérer les risques grâce à des stratégies de couverture, des produits d’assurance et la diversification, contribuant ainsi à atténuer les effets des conditions météorologiques défavorables sur leurs portefeuilles.
  • La technologie améliore la surveillance des conditions météorologiques : les progrès réalisés dans l’imagerie satellite, la modélisation météorologique et l’analyse prédictive permettent d’obtenir des prévisions plus précises, ce qui permet aux investisseurs et aux agriculteurs de prendre des décisions plus éclairées face à l’évolution des conditions météorologiques.

Les conditions météorologiques et la production céréalière

Source de différentes conditions météorologiques
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Les conditions météorologiques exercent une influence considérable sur la production céréalière. Les régions qui connaissent des sécheresses et des chaleurs extrêmes de plus en plus fréquentes sont confrontées à de graves difficultés en matière de production céréalière. L’allongement de la période de croissance dans certaines régions perturbe les écosystèmes et la productivité agricole. Ces changements, qui entraînent des variations importantes dans les rendements des cultures et la sécurité alimentaire, ont pour effet d’amplifier les conséquences du changement climatique sur l’agriculture.

Les inondations, dues à l’évolution des conditions météorologiques, ont un impact considérable sur la production céréalière. Lorsque le sol est saturé d’eau, les niveaux d’oxygène diminuent, ce qui modifie la disponibilité des nutriments et affecte négativement la santé des cultures. L’augmentation des précipitations hivernales et printanières dans le nord des États-Unis devrait affecter les cycles de croissance des cultures. Les précipitations irrégulières provoquent des inondations dans certaines régions et des sécheresses dans d’autres, ce qui complique la situation des producteurs de céréales.

Le secteur agricole doit s’adapter aux nouvelles réalités du changement climatique. Les agriculteurs doivent se préparer à un climat de plus en plus variable, à des sécheresses fréquentes et à des pluies abondantes. Il est essentiel de comprendre les conditions météorologiques en vue d’élaborer des stratégies visant à maintenir une production céréalière stable dans un contexte de changement climatique.

Les conditions météorologiques jouent un rôle essentiel dans la dynamique de l’offre et de la demande sur les marchés céréaliers, en influençant les prix d’une manière qui peut avoir un impact significatif sur les agriculteurs, les investisseurs et les consommateurs. Pour simplifier, il faut considérer les marchés céréaliers comme une grande cuisine où l’ingrédient principal, la céréale, est constamment ajouté ou retiré, en fonction de la météo. Lorsque le temps est clément, la cuisine est bien approvisionnée, mais lorsque le temps se gâte, les étagères peuvent se vider rapidement, en entraînant une hausse des prix.

Un agriculteur tient des céréales dans ses mains, au coucher du soleil
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Comment la météo détermine l’offre : le point de vue de l’agriculteur

Imaginez que vous êtes un agriculteur qui cultive du maïs dans le Midwest américain, l’une des principales régions productrices de maïs au monde. La réussite d’une culture dépend en grande partie des conditions météorologiques au bon moment. Voici comment les différentes conditions météorologiques peuvent avoir un impact sur votre récolte de maïs :

  • Bonne météo (pluie et températures idéales) : lorsque les conditions météorologiques sont idéales (pluies suffisantes, journées ensoleillées et absence de températures extrêmes), les cultures prospèrent. Les plants de maïs poussent et le rendement est élevé. Lorsque l’offre est abondante, les prix des céréales ont tendance à baisser car il y a plus de maïs disponible pour répondre à la demande.
  • Sécheresse (trop peu de pluie) : imaginez maintenant un été avec très peu de pluie. Le sol se dessèche et les plants de maïs peinent à pousser. Cette réduction de l’offre signifie qu’il y a moins de maïs disponible sur le marché. La rareté fait monter les prix car les acheteurs se disputent l’offre limitée.
  • Inondation (trop de pluie) : à l’inverse, une pluie excessive peut également être problématique. Les inondations peuvent noyer les cultures, retarder les semis et endommager les champs. Lorsque les champs sont gorgés d’eau, l’offre de maïs est réduite, ce qui entraîne à nouveau une hausse des prix.
  • Gel (gelées précoces ou tardives) : imaginez un gel soudain juste avant la récolte. Le gel endommage les cultures, réduisant à la fois la qualité et la quantité de maïs. Avec moins de maïs utilisable disponible, les prix peuvent fortement augmenter en raison de la réduction de l’offre.

Comment la météo détermine la demande : le point de vue du consommateur

Les conditions météorologiques n’ont pas seulement un impact sur l’offre, elles peuvent également influer sur la demande de céréales. Voici comment :

  • Vagues de chaleur (augmentation de la demande d’aliments pour animaux) : pendant les vagues de chaleur, le bétail a besoin de plus d’eau et de nourriture pour faire face aux températures extrêmes. Les agriculteurs pourraient acheter davantage de céréales pour garder leurs animaux en bonne santé, d’où une augmentation de la demande. Cette demande supplémentaire peut faire s’orienter les prix à la hausse, surtout si l’offre est déjà limitée en raison des conditions climatiques.
  • Événements météorologiques mondiaux (évolution des besoins en matière d’importations) : supposons qu’un grand pays producteur de céréales comme la Russie ou le Brésil connaisse une sécheresse. La réduction de sa production oblige alors les pays qui dépendent de ses exportations à s’approvisionner sur d’autres marchés, notamment aux États-Unis. Ce changement de la demande peut entraîner une hausse des prix, même si le temps est favorable dans le pays.

En résumé : les dynamiques de l’offre et de la demande

Les prix des céréales sont un exemple classique de l’offre et de la demande dans la pratique. Le beau temps se traduit par une offre élevée et des prix plus bas, tandis que le mauvais temps entraîne une offre plus faible et des prix plus élevés. De même, l’augmentation de la demande due à des besoins liés aux conditions météorologiques, comme l’alimentation du bétail pendant une vague de chaleur, peut faire augmenter les prix, surtout lorsque l’offre est limitée.

Les investisseurs dans les matières premières se doivent de comprendre ces tendances météorologiques. Il ne s’agit pas seulement d’observer les prévisions météorologiques, mais aussi de prévoir comment les averses, les vagues de chaleur ou les sécheresses affecteront les marchés céréaliers. Cette connaissance vous permet d’anticiper les mouvements de prix et de prendre des décisions d’investissement éclairées, ce qui vous aide à gérer les risques et à exploiter les opportunités du marché.

Les pays clés pour les marchés céréaliers mondiaux 

La production céréalière et la dynamique du marché sont fortement influencées par les conditions météorologiques dans les principaux pays producteurs et consommateurs. Chaque région est confrontée à des conditions météorologiques uniques qui peuvent avoir un impact significatif sur l’offre et la demande mondiales et, in fine, sur les prix des céréales. Voici ci-dessous une liste des pays les plus importants pour les marchés céréaliers mondiaux, ainsi que leurs profils climatiques typiques et les saisons au cours desquelles ces profils se produisent.

1. Les États-Unis

  • Principales céréales : maïs, soja, blé
  • Phénomènes météorologiques influents :

Sécheresses et vagues de chaleur : fréquentes dans le Midwest (Corn Belt) pendant l’été, avec un impact sur les rendements du maïs et du soja.

Inondations : les inondations printanières dues à la fonte des neiges et aux fortes pluies peuvent retarder les semis, en particulier dans le bassin du fleuve Mississippi (delta du Mississippi).

Gelées tardives et précoces : peuvent endommager les cultures de blé, en particulier dans les grandes plaines.

  • Saisons typiques :

Les sécheresses et les vagues de chaleur atteignent leur paroxysme en juillet et en août.

Les inondations se produisent généralement au printemps (avril-mai).

Les risques de gel sont les plus élevés à la fin de l’automne (octobre-novembre) et au début du printemps (avril).

2. Le Brésil

  • Principales céréales : soja, maïs
  • Phénomènes météorologiques influents :

La Niña : apporte souvent des conditions plus humides que la moyenne, ce qui peut favoriser ou entraver les semis et les récoltes, en particulier dans les régions du sud.

Sécheresse : lors des épisodes El Niño, les sécheresses peuvent avoir de graves répercussions sur la production de soja et de maïs, en particulier dans les régions du centre et du nord.

  • Saisons typiques :

La saison des pluies (octobre à avril) peut entraîner une humidité excessive pendant la récolte.

Les risques de sécheresse sont les plus élevés d’avril à septembre, ce qui a un impact sur les semis.

3. La Chine

  • Principales céréales : riz, blé, maïs
  • Phénomènes météorologiques influents :

Pluies de mousson : essentielles à la production de riz, elles peuvent toutefois provoquer des inondations dans les régions du sud.

Sécheresse : le nord de la Chine, en particulier la ceinture de blé, est vulnérable aux sécheresses qui peuvent réduire les rendements.

Typhons : ils peuvent provoquer des inondations et endommager les cultures, en particulier dans les zones côtières.

  • Saisons typiques :

La saison de la mousson s’étend de juin à septembre.

Les sécheresses sont plus fréquentes en été (juin à août).

La saison des typhons culmine de juillet à septembre.

4. La Russie

  • Principales céréales : blé, orge
  • Phénomènes météorologiques influents :

Hivers froids et gelées tardives : les hivers rigoureux et les gelées inattendues au printemps peuvent endommager les cultures de blé d’hiver.

Sécheresse : les régions de la Volga et du Sud sont exposées à la sécheresse pendant l’été, ce qui affecte les rendements du blé et de l’orge.

  • Saisons typiques :

Les risques de sécheresse culminent en été (de juin à août).

Les risques de gel sont élevés au début du printemps (avril) et à la fin de l’automne (octobre).

5. La France

  • Principales céréales : blé, orge, maïs
  • Phénomènes météorologiques influents :

Vagues de chaleur : les vagues de chaleur estivales peuvent réduire les rendements des céréales, en particulier du blé et de l’orge.

Précipitations excessives : les conditions humides pendant la saison des récoltes peuvent réduire la qualité des récoltes.

Saisons typiques :

Les vagues de chaleur sont plus fréquentes en juillet et en août.

Les précipitations atteignent leur maximum au printemps (avril-mai) et à l’automne (septembre-octobre).

6. L’Inde

  • Principales céréales : riz, blé
  • Phénomènes météorologiques influents :

Saison des moussons : vitale pour les cultures de riz et de blé, mais elle peut aussi entraîner des inondations qui perturbent les semis et les récoltes.

Vagues de chaleur et sécheresses : elles peuvent affecter les rendements des cultures d’hiver, en particulier le blé.

  • Saisons typiques :

La saison de la mousson s’étend de juin à septembre.

Les vagues de chaleur surviennent généralement en mai et juin, avant la mousson.

7. L’Ukraine

  • Principales céréales : blé, maïs, orge
  • Phénomènes météorologiques influents :

Sécheresse : les sécheresses estivales peuvent avoir un impact significatif sur la production de blé et de maïs.

Hivers froids et gelées : les hivers rigoureux peuvent endommager le blé d’hiver.

  • Saisons typiques :

Les sécheresses sont fréquentes en été (juin à août).

Les risques de gel sont élevés à la fin de l’automne (octobre-novembre) et au début du printemps (avril).

8. Le Canada

  • Principales céréales : blé, orge, colza
  • Phénomènes météorologiques influents :

Sécheresses : les provinces des Prairies sont sujettes à des sécheresses qui affectent les rendements du blé et du colza.

Vagues de froid et gelées : les gelées précoces peuvent endommager les cultures, en particulier lors des récoltes tardives.

  • Saisons typiques :

Les sécheresses culminent en été (juillet à août).

Les risques de gel sont élevés au début de l’automne (septembre-octobre).

L’impact du changement climatique sur les rendements agricoles

Un arbre solitaire se dresse au centre d’un vaste champ ouvert sous un ciel bleu clair. La partie gauche de l’image représente la végétation, la partie droite - une zone déserte avec un arbre mort - fait référence au changement climatique potentiel.
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Le changement climatique affecte les rendements des cultures via des mécanismes tels que l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des phénomènes météorologiques extrêmes. 

  • Les sécheresses devraient s’aggraver et se prolonger dans de nombreuses régions, ce qui aura des répercussions importantes sur les pratiques agricoles. L’aggravation des conditions de sécheresse en Europe devrait affecter un pourcentage substantiel des terres et de la population, en entraînant une baisse des rendements agricoles. Il convient également de noter que le climat de la Terre a constamment changé (cycle glaciaire) au cours de l’histoire, en raison de multiples effets externes, y compris de l’activité solaire.
  • La fréquence des phénomènes météorologiques extrêmes tels que les inondations a considérablement augmenté à l’échelle mondiale, ce qui complique la productivité agricole. En Amérique du Nord, si l’augmentation des précipitations pendant la saison de croissance du blé améliore parfois les rendements, la hausse des températures représente un risque important. L’augmentation de la fréquence des précipitations extrêmes accroît les risques d’inondation, entraînant des pertes agricoles considérables.
  • En Asie, les moussons et les typhons jouent un rôle essentiel dans la production de céréales. Le moment et l’intensité des pluies de mousson sont essentiels pour la production de riz et de blé, ce qui a une incidence directe sur la sécurité alimentaire. Le décalage des dates de plantation et de récolte dû au changement climatique altère la productivité et le rendement dans plusieurs régions, soulignant ainsi la nécessité de stratégies d’adaptation au climat.

La Niña et El Niño sont des phénomènes climatiques clés qui ont de profondes répercussions sur les conditions météorologiques mondiales, qui à leur tour influencent considérablement les marchés des matières premières, en particulier les marchés céréaliers. Ces deux événements bouleversent les cycles météorologiques normaux, en entraînant des variations dans les rendements des cultures et, ce faisant, en influant sur les approvisionnements et, par là même, sur les prix des céréales.

L’influence d’El Niño sur les marchés céréaliers

El Niño se traduit généralement par des températures de surface de la mer plus élevées que d’habitude dans le centre et l’est de l’océan Pacifique, ce qui perturbe les tendances pluviométriques à l’échelle mondiale. Au nombre des effets typiques figurent notamment des sécheresses dans certaines parties de l’Asie du Sud-Est, de l’Australie et du sous-continent indien, ainsi que des conditions plus humides que la normale dans certaines parties de l’Amérique du Nord et du Sud.

Principaux exemples historiques :

  • El Niño en 2015-2016 :

Impact sur les cultures sud-américaines : l’épisode El Niño de 2015-2016 a entraîné d’importantes inondations dans certaines parties de l’Argentine et du Brésil, grandes régions productrices de soja et de maïs. Les précipitations excessives ont retardé les semis et les récoltes, réduisant ainsi les rendements des cultures, ce qui a entraîné une flambée des prix du soja et du maïs au niveau mondial.

Marché australien du blé : l’Australie est un grand exportateur de blé et les conditions sèches d’El Niño ont considérablement réduit sa production de blé. Les prix mondiaux du blé ont bondi en réponse à la réduction de l’offre de l’un des principaux exportateurs.

  • El Niño en 1997-1998 :

Cet épisode El Niño, l’un des plus forts jamais enregistrés, a provoqué de graves sécheresses en Asie du Sud-Est, une région clé pour la production de riz. Cela a entraîné des réductions significatives de la production de riz et a de ce fait orienté les prix à la hausse. Dans le même temps, l’événement a provoqué des pluies excessives en Amérique du Sud, en perturbant encore un peu plus les récoltes de soja et de maïs et en favorisant une augmentation des prix des céréales au niveau mondial.

L’influence de La Niña sur les marchés céréaliers

La Niña, caractérisée par des températures de surface de la mer plus fraîches que la normale dans le centre et l’est du Pacifique, provoque généralement des phénomènes météorologiques opposés à celles d’El Niño. Elle a tendance à apporter des conditions plus humides en Australie et en Asie du Sud-Est, tout en créant des conditions plus sèches en Amérique du Sud et dans le sud des plaines américaines, principales régions de cultures céréalières.

Principaux exemples historiques :

1. La Niña en 2020-2021 :

Sécheresse Amérique du Sud : au cours de cette période, La Niña a provoqué de graves sécheresses en Argentine et au Brésil, deux des plus grands exportateurs de maïs et de soja. Des rendements inférieurs aux prévisions ont réduit les approvisionnements mondiaux et provoqué une flambée des prix du maïs et du soja ; les prix du maïs ont ainsi bondi de plus de 50 % entre 2020 et début 2021.

Production de blé en Australie : en revanche, La Niña a apporté des pluies favorables à l’Australie, ce qui a permis d’obtenir l’une des plus importantes récoltes de blé de l’histoire récente. Cela a permis d’atténuer les pressions sur l’offre mondiale de blé, même si les prix sont restés élevés en raison d’autres facteurs internationaux.

2. La Niña en 2010-2011 :

Flambée des prix des céréales à travers le monde : l’épisode La Niña de 2010-2011 a été associé à des sécheresses en Argentine et aux États-Unis, lesquelles ont considérablement réduit la production de maïs et de soja. Dans le même temps, il a provoqué de fortes pluies en Australie et perturbé les exportations de blé. Les prix mondiaux des céréales se sont envolés au cours de cette période, contribuant à la crise alimentaire mondiale de 2010-2011. Les prix du blé ont doublé entre juin 2010 et début 2011, et les prix du maïs ont fortement augmenté.

L’influence globale des deux phénomènes sur les marchés céréaliers

  • Des chocs d’offre : les phénomènes El Niño et La Niña entraînent des conditions météorologiques défavorables dans les principales régions productrices de céréales. Les sécheresses ou les inondations provoquées par ces phénomènes peuvent réduire les rendements agricoles, ce qui entraîne des chocs d’approvisionnement sur le marché mondial et provoque une flambée des prix. À l’inverse, des conditions météorologiques favorables peuvent se traduire par des récoltes exceptionnelles et faire ainsi temporairement baisser les prix.
  • De la volatilité : ces événements climatiques contribuent à accroître la volatilité des marchés céréaliers, car l’incertitude entourant les rendements des cultures et les approvisionnements pousse les investisseurs à couvrir les risques. Les marchés à terme deviennent plus actifs dans la mesure où les investisseurs ajustent leurs positions en fonction des changements anticipés de l’offre dus aux conditions météorologiques.
  • Des changements régionaux dans les approvisionnements : selon qu’il s’agit d’El Niño ou de La Niña, la chaîne d’approvisionnement mondiale peut s’en trouver modifiée. Par exemple, lors des années de La Niña, la production sud-américaine est susceptible de diminuer, tandis que l’Australie et l’Asie du Sud-Est pourraient quant à elles connaître des rendements plus élevés, entraînant ainsi une modification des flux commerciaux et des prix.

7 grandes crises des matières premières causées par les conditions météorologiques 

Du blé dans un champ
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Les phénomènes météorologiques ont toujours joué un rôle crucial en créant des perturbations importantes sur les marchés des matières premières et en conduisant souvent à des crises ayant un impact sur les prix, les chaînes d’approvisionnement et les économies du monde entier. Voici sept crises notables des matières premières causées par des conditions météorologiques extrêmes :

1. Le Dust Bowl aux États-Unis (années 30)

  • Événement : le Dust Bowl (« bassin de poussière ») est une grave sécheresse conjuguée à de mauvaises pratiques agricoles qui a entraîné d’énormes tempêtes de poussière dans les grandes plaines des États-Unis. Cette catastrophe météorologique a gravement affecté la productivité agricole, en particulier celle du blé et du maïs.
  • Impact : la sécheresse a décimé les cultures, en entraînant de mauvaises récoltes généralisées et des pertes financières importantes pour les agriculteurs. Les prix des céréales se sont envolés sous l’effet des pénuries d’approvisionnement, en exacerbant au passage les difficultés économiques de la Grande dépression et en provoquant une pénurie alimentaire dans l’ensemble des États-Unis.

2. Le gel des plantations de café au Brésil (1975)

  • Événement : en 1975, un gel dévastateur a frappé les régions productrices de café du Brésil en causant des dommages considérables aux cultures de café. Le Brésil était le plus grand producteur de café au monde et cet événement a dramatiquement réduit l’offre mondiale de café.
  • Impact : les prix du café ont grimpé en flèche lorsque l’offre mondiale s’est trouvée être réduite de près de moitié. Le gel a entraîné une période prolongée de hausse des prix du café, ce qui a eu un impact significatif sur le marché du café et a entraîné des pertes économiques pour les économies et les entreprises tributaires du café dans le monde entier.

3. La crise du blé en Australie (2002-2003)

  • Événement : au début des années 2000, l’Australie a connu l’une des pires sécheresses de son histoire qui a gravement affecté la production de blé. La sécheresse a frappé pendant la période critique de la croissance, réduisant ainsi de manière considérable les rendements.
  • Impact : la substantielle réduction de l’offre de blé australien a entraîné de fortes hausses de prix au niveau mondial, l’Australie étant l’un des principaux exportateurs de blé. Cette crise a affecté les prix des denrées alimentaires et a mis en évidence la vulnérabilité des marchés céréaliers mondiaux face aux phénomènes météorologiques régionaux.

4. La vague de chaleur et la sécheresse en Russie (2010)

  • Événement : en 2010, la Russie a connu une vague de chaleur et de sécheresse sans précédent, laquelle a entraîné des incendies de forêt et des pertes de récoltes dévastatrices, en particulier de blé. La Russie, l’un des principaux pays exportateurs de blé au monde, a accusé une substantielle baisse de sa production céréalière.
  • Impact : le gouvernement russe a imposé une interdiction sur les exportations afin de protéger les approvisionnements nationaux, ce qui a entraîné une hausse de plus de 60 % des prix mondiaux du blé. La crise a pesé sur les approvisionnements alimentaires des pays importateurs et a alimenté l’inflation sur les marchés céréaliers mondiaux.

5. La sécheresse aux États-Unis (maïs et soja) (2012)

  • Événement : au cours de l’été 2012, les États-Unis ont subi l’une des pires sécheresses depuis des décennies, laquelle a touché le Midwest où sont produites la plupart des cultures de maïs et de soja du pays.
  • Impact : la sécheresse a entraîné les plus faibles rendements de maïs en 17 ans et, ce faisant, a propulsé les prix du maïs et du soja à des niveaux record. La crise a affecté les prix mondiaux des denrées alimentaires, les coûts de l’alimentation du bétail et la production de biocarburants, démontrant ainsi la nature interconnectée des matières premières agricoles.

6. Une mousson insuffisante en Inde (2009)

  • Événement : en 2009, l’Inde a connu une mousson extrêmement faible avec des précipitations inférieures de 23 % à la moyenne, ce qui a entraîné des conditions de sécheresse dans les principaux États agricoles. La mousson est cruciale pour l’approvisionnement en eau et l’agriculture en Inde, en particulier pour les cultures comme le riz, le blé et les légumineuses.
  • Impact : la faible mousson a entraîné une baisse de la production agricole, une hausse des prix des denrées alimentaires et de graves répercussions économiques sur les communautés rurales. Elle a également déclenché une inflation des prix des denrées alimentaires, affectant l’ensemble de l’économie et conduisant à des interventions des pouvoirs publics.

7. La sécheresse en Afrique de l’Ouest (2015-2016)

  • Événement : l’Afrique de l’Ouest, la plus grande région productrice de cacao au monde (notamment la Côte d’Ivoire et le Ghana), a connu une grave sécheresse en 2015-2016 et qui s’est trouvée être aggravée par El Niño. La sécheresse a affecté les cacaoyers et a conduit à une considérable baisse des rendements.
  • Impact : les prix du cacao ont grimpé en flèche sous l’effet de la réduction de l’offre, ce qui a eu un impact sur l’industrie mondiale du chocolat. La sécheresse a mis en évidence la vulnérabilité de la production de cacao face à l’évolution des conditions météorologiques et a suscité des inquiétudes quant à la stabilité future des approvisionnements.

Un autre événement important a notamment été la sécheresse de 2012 aux États-Unis, laquelle a touché 80 % des terres agricoles et entraîné d’importantes pertes de récoltes et des hausses de prix. En juillet 2012, l’indice des prix à la production du blé a bondi de 20,2 %, sous l’effet de l’impact immédiat de la sécheresse sur les prix des céréales. Enfin, un autre exemple est celui de la vague de chaleur de 2018 en Europe qui a affecté les rendements du blé et donné lieu à une hausse des prix sur l’ensemble du continent. La chaleur extrême a entraîné une baisse notable de la production de blé, ce qui a provoqué une augmentation de 15 % des prix du blé par rapport à l’année précédente. 

Les perturbations des chaînes d’approvisionnement liées aux conditions météorologiques

Les phénomènes météorologiques extrêmes peuvent perturber considérablement le transport des céréales, en affectant les délais de livraison aux marchés et aux consommateurs. Les catastrophes naturelles peuvent détruire les infrastructures essentielles à la distribution des céréales, ce qui accroît la vulnérabilité de la chaîne d’approvisionnement. Les typhons qui frappent les régions côtières d’Asie peuvent perturber gravement la production céréalière et mettre ainsi en évidence la vulnérabilité des cultures aux phénomènes météorologiques extrêmes.

Les inondations peuvent modifier radicalement la dynamique des approvisionnements en céréales, en entraînant des pénuries et une augmentation des prix dans les régions touchées. Historiquement, les événements météorologiques ont provoqué des fluctuations importantes des prix des céréales, ce qui a eu un impact sur la sécurité alimentaire et la stabilité économique. Les récents feux de brousse en Australie ont gravement affecté la production et les exportations de céréales, ce qui a fortement influé sur l’économie agricole du pays.

Les marchés à terme et la volatilité des conditions météorologiques

Les marchés à terme sont essentiels pour gérer les risques liés à la volatilité des conditions météorologiques qui affectent la production de céréales. Les plateformes boursières telles que le CME Group et la Minneapolis Grain Exchange fournissent des services essentiels pour la détermination des prix en fonction des conditions météorologiques affectant les cultures. Les prix à terme et les prix du blé, par exemple, ont considérablement augmenté en 2018, les températures extrêmes ayant mis les cultures à rude épreuve, perturbé les approvisionnements et accru la volatilité du marché.

Les contrats à terme proposés par le CME Group aident les investisseurs à gérer les risques et à se prémunir contre les incertitudes liées au changement climatique. Ces instruments financiers sont essentiels pour maintenir la stabilité des marchés céréaliers face à des conditions météorologiques imprévisibles et à leurs effets sur les rendements des cultures.

Le rôle de la technologie

Le recours à des technologies comme l’agriculture de précision aide les agriculteurs à optimiser l’utilisation des ressources telles que l’eau et les engrais. L’agriculture de précision utilise l’analyse de données et les capteurs pour améliorer la résistance des cultures aux conditions météorologiques défavorables.

Voici quelques exemples de technologies d’agriculture de précision :

  • Les capteurs d’humidité du sol qui aident les agriculteurs à déterminer les besoins en irrigation
  • Les outils d’analyse de données qui fournissent des informations sur les performances des cultures
  • Les systèmes de prévision météorologique qui aident à planifier en cas de conditions défavorables

Ces technologies permettent de conserver l’eau et d’améliorer les performances des cultures pendant les périodes de sécheresse. Les outils de prévision météorologique avancés fournissent aux agriculteurs des informations en temps utile, ce qui leur permet de mieux planifier et prendre des décisions en réponse aux changements météorologiques. L’intégration de l’agriculture de précision et des systèmes de prévision météorologique avancés dote les agriculteurs des outils nécessaires pour atténuer les effets négatifs des conditions météorologiques changeantes.

Les réponses politiques et la coopération internationale sont essentielles pour relever les défis posés par le changement climatique à la production céréalière et aux chaînes d’approvisionnement. L’investissement dans des infrastructures résilientes permet aux agriculteurs de mieux faire face aux événements climatiques extrêmes et de préserver leur productivité. Les réseaux de partage des connaissances permettent aux agriculteurs d’échanger les meilleures pratiques et d’accéder à des ressources vitales pour s’adapter au changement climatique.

Sans coopération internationale, les pays en développement pourraient être confrontés à de graves pénuries d’approvisionnement, en particulier ceux qui dépendent des importations de blé en provenance d’Ukraine. Des études empiriques suggèrent que des pays comme le Liban, la Libye et la Tunisie sont particulièrement exposés aux perturbations des approvisionnements alimentaires dues aux conflits affectant le commerce du blé.

Synthèse

On ne saurait trop insister sur l’interdépendance des régimes climatiques, de la production céréalière et de la stabilité des marchés. Comme nous l’avons vu, le changement climatique a un impact sur les rendements agricoles via l’augmentation des épisodes de sécheresse, d’inondation et d’autres phénomènes météorologiques extrêmes. Ces effets se font sentir à l’échelle mondiale : chaque région est confrontée à des défis uniques qui ont pour effet de perturber la productivité agricole et la sécurité alimentaire.

Pour atténuer ces effets, il est essentiel que les producteurs de céréales adoptent des stratégies d’adaptation telles que la diversification des cultures et l’amélioration des techniques d’irrigation. En outre, l’intégration de la technologie dans l’agriculture et des réponses politiques solides, favorisées par la coopération internationale, seront essentielles pour construire des systèmes agricoles résilients. En comprenant et en relevant ces défis, nous pouvons assurer un avenir stable et sûr aux marchés céréaliers mondiaux.

 Une représentation visuelle du terme « FAQ », symbolisant une série de questions fréquemment posées
 

 

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FAQ

Le changement climatique a un impact négatif sur la production céréalière en bouleversant les conditions climatiques, en augmentant la probabilité de phénomènes météorologiques extrêmes et en détériorant la santé des sols. Cette combinaison peut entraîner une baisse des rendements et de la sécurité alimentaire.

 

Les terres agricoles côtières sont particulièrement vulnérables à l’élévation du niveau de la mer car l’intrusion d’eau salée peut dégrader considérablement la qualité des sols et entraver la production agricole. Il est essentiel de s’attaquer à ce problème pour maintenir la durabilité de l’agriculture dans ces régions.

 

Les événements météorologiques perturbent les chaînes d’approvisionnement en céréales en endommageant les infrastructures de transport et en provoquant des retards dans les livraisons de céréales sur les marchés, ce qui finit par avoir un impact sur la disponibilité et les prix.

 

Les marchés à terme jouent un rôle crucial dans la gestion de la volatilité des conditions climatiques en permettant aux investisseurs de se couvrir contre les risques liés à la fluctuation des prix, en particulier dans l’agriculture. Ce mécanisme permet de stabiliser les revenus et de réduire l’incertitude pour les producteurs comme pour les consommateurs.

 

Les producteurs de céréales peuvent atténuer efficacement les effets du changement climatique en diversifiant leurs cultures, en utilisant des variétés résistantes au climat et en améliorant les techniques d’irrigation. Ces stratégies renforcent la résilience et la durabilité des pratiques agricoles.

 

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